Publié dans Editorial

In extremis 

Publié le jeudi, 07 juillet 2022


Opération de charme, selon les uns ! Opération de sauvetage pour les autres ! Dans tous les cas de figure, la filière vanille, mal en point voire au bord du naufrage, a besoin d’une offensive et décisive opération de sauvetage… in extremis.
Introduite dans la Grande île il y a environ un siècle et demi, 1880 à Nosy Be et 1890 à la Côte- est, la culture de la vanille s’enracine et se développe surtout sur le triangle du Nord-est de Madagasikara qui en devient le premier producteur et exportateur mondial. Antalahadevient alors la capitale mondiale de la vanille naturelle. Américains (premiers importateurs), Français, Canadiens, Allemands en raffolent de cette épice naturelle dont le parfum n’a rien d’égal. Depuis quelques années, la production annuelle de vanille verte du pays varie autour de 2000 tonnes. Cette année 2022, elle a baissé de 35 % et ce pour des raisons diverses. La filière entretient quelque 200 000 emplois et nourrit autant de familles. Un puissant groupement réunit les exportateurs de la vanille malagasy (GEVM) présidé par Georges Geeraets (de l’agence ECOFIN).
Les activités de production de vanille à Madagasikara connaissent des hauts et des bas. Il fut un temps où certains laboratoires américains tentèrent de produire de la vanille artificielle pour rivaliser ou concurrencer le produit naturel, l’épice de luxe malagasy, mais la saveur et le parfum de l’ «or noir » de la Grande île sont irremplaçables et demeurent inégalables. La tentative fut très vite abandonnée.
Certains handicaps risquent de menacer la performance de la vanille malagasy. Des problèmes basiques liés aux réalités du pays. La technique et la méthode de production semblent figées et même rétrogrades. Elle n’a pas pu bénéficier l’amélioration voulue par l’évolution progressive de la technologie. Par conséquent, la quantité et la qualité n’ont pas suivi le rythme. Bien que la vanille de Madagasikara garde son rang de leader mondial, elle subit tout de même une baisse inquiétante de 35 % cette année. La question sécuritaire troublante, en milieu rural, dans les zones de production notamment dans la Région de SAVA (Nord-est) sème la psychose parmi les paysans producteurs. On tue et on vole à tel point que le travail agricole lié à la production de la vanille devient un risque mortel. Une situation alarmantequi n’est pas sans effets immédiats sur la production. Les efforts des Forces de l’ordre semblent insuffisants à maitriser le mal. La grogne remonte en surface !
Etant parmi les produits stratégiques au même titre que le riz et les produits miniers et énergétiques et autres, la vanille fait l’objet d’intenses spéculations à la fois économiques et… politiques. Depuis un certain temps, le prix aux producteurs subit une instabilité chronique. La campagne 2022 connait ainsi une perturbation. Il fallait que l’Etat prenne ses responsabilités pour sauver la filière.
Le 4 juillet, une importante réunion entre le Groupement des exportateurs de la vanille (GEVM) et les clients internationaux s’est tenue à Paris sous les bons auspices de l’Etat malagasy par le biais du MICC et cela dans le but, d’une part, de convaincre les clients potentiels sur le marché international que la vanille malagasy reste un produitphare. Et de l’autre, d’afficher la volonté politique du régime à sauver in extremis la vanille malagasy.
Ndrianaivo


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Editorial

  • De la honte et du gâchis
    La messe est dite ! Tel un couperet, le verdict irrévocable et définitif est tombé. Les autorités suprêmes du football africain, la CAF, confirment la sentence : le Stade Barea n’est pas homologué. Le vin est tiré, il faut le boire ! Les Barea joueront ailleurs. La Fédération malagasy du football (FMF) doit choisir et soumettre incessamment aux instances continentales les stades où l’équipe nationale jouera ses prochains matchs.De la honte ! Du coup, le sentiment de souveraineté et de fierté autour du grand Stade Barea s’écroule comme un château de sable. Quelle a été la fierté de tous les Malagasy notamment les amoureux du ballon rond quand le pays s’est offert de ce « bijoux » sinon de ce « trésor ». Les épris du sport-roi de l’océan Indien à même du continent africain enviaient certainement le privilège des malagasy. Nos amis les Comoriens, les Seychellois, les Mauriciens et…

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